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Commune de BEREGADOUGOU

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Un fort potentiel agricole


Agriculture

Dans la commune de Bérégadougou, environ 90% des ménages vivent de l’activité agricole soit directement à travers la production, soit indirectement à travers la commercialisation. Cela est rendu possible grâce aux potentialités agricoles du milieu, les systèmes et moyens de production utilisés par les acteurs.

~ Les systèmes et moyens de production

Le système agricole extensif est le plus pratiqué dans la commune de Bérégadougou. Toutefois, ce mode est limité par la disponibilité des terres arables qui sont rares due d’une part l’emprise des plantations de cannes à sucre et d’autre part par les caractéristiques du relief du côté de Fabédougou. L’intensification agricole peine à prendre forme. Ainsi, le système traditionnel peu évolué qui se reconnaît à la taille réduite des exploitations, l’utilisation de matériels aratoires traditionnels et la destination de la production (presque toute la production est auto consommée) est le plus répandu.

La culture attelée est peu utilisée et pour respecter le calendrier saisonnier, les travaux sur les exploitations nécessitent une forte main d’œuvre. Quant aux moyens de production, ils sont essentiellement constitués dans la majorité des cas d’outils archaïques tels que la

 

daba, la houe, la machette. L’outillage semi-moderne (charrues asine et bovine, tracteurs) est promu mais en nombre insuffisant et inaccessible à tous.

~ Accès de la femme à la terre

En termes d’accès à la ressource foncière, la femme reste marginalisée. Elle a un droit d’usage qui lui est conféré soit par le lien de parenté, soit par le lien de lignage. Cependant, elle jouit rarement ou jamais d’un droit de propriété.

Les acteurs du secteur travaillent soit en cellules familiales, soit en groupements, soit en unions ou en coopératives. Les groupements officient dans les filières riz, mangue, anacarde et sésame et la quasi-totalité concerne la production.

~ La production céréalière, les superficies emblavées et les rendements

La production céréalière des cinq dernières années a évolué en dents de scie et ce en fonction de la pluviométrie et d’autres aléas tels que les ravages causés par les chenilles légionnaires et d’autres insectes. De 2016 à 2020, la production céréalière s’élève à 7753,36 tonnes. Durant la campagne 2019-2020, la production céréalière a donné les résultats suivants : le maïs (1150,05 tonnes), le riz (381,1 tonnes), le sorgho (10,55 tonnes) et le mil (4,69 tonnes).

Commune à vocation agricole, les données statistiques montrent que le maïs est la principale spéculation végétale et joue un rôle important comme potentiel exportable. Il est la base de l’alimentation des populations locales et constitue également pour elles une source de revenus. Il est suivi par le riz dont la production durant ces 5 dernières années a connu une tendance haussière mais sans occulter la baisse de la production au cours de la campagne agricole 2018-2019.

Les superficies emblavées en céréales varient entre 699 et 940 ha par an dont les plus importantes concerne le maïs et le riz. En effet, le maïs et le riz occupent respectivement 78,39% et 19,17% des superficies emblavées contre 1,43% pour le sorgho et 0,72% pour le mil.

Les rendements sont très variables entre les années. Ainsi, les rendements du maïs varient entre 1,87 à 2,097 T/ha, ceux du Riz entre 1,168 et 2,844 T/ha, le sorgho entre 0,981 et 1,278 T/ha, le mil 0,824 et 1,303 T/ha.

Bien que bénéficiant d’une bonne pluviométrie, les rendements moyens agricoles aussi acceptables qu’ils soient, sont relativement faibles et seraient en baisse du fait de la dégradation des sols et d’un système de production aujourd’hui peu adapté. L’effet combiné de la saturation foncière et de la dégradation de sols agricoles se traduit par un développement des productions de contre saison, longtemps négligées dans la commune.

 

Tableau  : évolution des productions céréalières de 2016-2020

Campagne
agricole
Maïs Riz Sorgho Mil
S
(ha)
R
(T/ha)
P (T) S
(ha)
R
(T/ha)
P (T) S
(ha)
R
(T/ha)
P (T) S
(ha)
R
(T/ha)
P (T)
2015-2016 587 2,089 1226,24 140 1,168 163,52 22 0,981 21,58 10 1,303 13,03
2016-2017 586 2,097 1228,84 145 1,491 216,20 18 1,278 23,00 15 0,92 13,80
2017-2018 675 1,87 1262,25 133 2,209 293,80 25 1,256 31,40 9 0,824 7,42
2018-2019 770 1,932 1487,64 137 1,353 185,36 23 0,988 22,72 10 1,017 10,17
2019-2020 550 2,091 1150,05 134 2,844 381,10 10 1,055 10,55 5 0,937 4,69

Source : Service départemental de l’agriculture, juillet 2020 ~ Les productions de rente

Les cultures de rente occupent également une place importante dans l’agriculture au niveau de la commune de Bérégadougou tout comme au niveau régional. Les données disponibles nous renseignent qu’au premier rang, se trouve l’arachide suivi du sésame. La production totale de rente connait une croissance en dents de scie entre de 2015 à 2019. En effet, après une hausse en passant de 314,35T à la campagne 2015-2016 à 408,82T à la campagne 2016-2017, la production va connaitre une régression en 2017 et 2019, avant d’amorcer encore une croissance à la campagne agricole 2019-2020.

Outre les productions céréalières et de rente, on note la pratique du maraîchage dans la commune. Il se pratique généralement en saison sèche autour des points d’eau et dans quelques bas-fonds. Les spéculations les plus cultivées sont l’oignon, le chou, la tomate, l’aubergine, la laitue, les carottes. Les modes d’exploitation sont assez rudimentaires (daba, houe, repiquage et arrosage manuel).

En somme, les productions céréalières et de rente couvrent les besoins surtout alimentaires des populations de la commune. Le sous-secteur de l’agriculture regorge de nombreuses potentialités. En effet, plusieurs sites de bas–fonds existent dans la commune. Ce potentiel présente des perspectives intéressantes pour le développement de l’agriculture pluviale et irriguée dans la commune à l’horizon 2024. On note également d’autres atouts qui sont entre autres :

  • l’existence d’un potentiel de bas-fonds aménageables ;
  • la disponibilité de la main d’œuvre ;
  • l’existence d’organisations professionnelles agricoles (groupements, coopératives) ;
  • l’existence d’unités de transformation d’anacarde, de mangues et gingembre, etc. ;
  • une pluviométrie favorable à la production végétale ;
  • une organisation des producteurs en filière ;
  • la disponibilité des intrants agricoles ;
  • l’existence d’un service d’encadrement technique.

 

Toutefois, il n’en demeure pas moins que le secteur agricole connaît des difficultés malgré les conditions climatiques et pédologiques favorables. Les contraintes majeures sont :

  • l’insuffisance des terres cultivables ;
  • la persistance des conflits agriculteurs et éleveurs ;
  • l’accès difficile aux semences améliorées et aux intrants agricoles ;
  • l’insuffisance de points d’eau pour le maraichage ;
  • la faible dotation en intrants par l’Etat ;
  • l’insuffisance en équipements agricoles ;
  • le faible niveau de formation des producteurs semenciers ;
  • la faible valorisation du potentiel de bas-fonds aménageables ;
  • l’existence de conflits fonciers ;
  • le coût élevé des intrants ;
  • la faible capacité organisationnelle et technique des producteurs ;
  • le système inadapté de distribution des intrants agricoles ;
  • la faiblesse des rendements agricoles ;
  • l’absence de producteurs semenciers.

L’arboriculture

L’arboriculture est également très développée dans la commune et concerne surtout les plantations d’anacardiers et de manguiers. La superficie exploitée par producteur est très variable mais se situe généralement entre 0,5ha et 3ha.

Même si l’arboriculture n’occupe pas de très grandes superficies, les productions demeurent très satisfaisantes compte tenu de la fertilité des sols et de la pluviométrie très acceptable dans la zone. Les activités de production fruitière constituent par conséquent une importante source de revenus pour les paysans.

Les difficultés rencontrées sont :

  • les dégâts causés par les animaux ;
  • les dégâts de la mouche de fruit sur les manguiers ;
  • l’insuffisance des moyens techniques et financiers ;
  • le coût élevé pour l’obtention du récépissé d’immatriculation pour les groupements ;
  • l’insuffisance des unités de transformation des mangues ;
  • la persistance des maladies végétales.

Le maraîchage

Les principales spéculations produites sont l’oignon, le chou, la tomate et l’aubergine. Celles-ci sont produites en petite quantité par des personnes solitaires. Les superficies emblavées sont très insignifiantes au regard au potentiel de bas-fonds aménageables.

 

Tableau  : évolution des rendements et productions des cultures maraîchères

Campagne agricole Tomate Oignon Chou Aubergine
S
(ha)
R
(T/ha)
P (T) S
(ha)
R
(T/ha)
P (T) S
(ha)
R
(T/ha)
P (T) S
(ha)
R
(T/ha)
P (T)
2015-2016 3,5 12 42 5 12 60 5 16,5 82,5 3 12 36
2016-2017 4 12,5 50 5 13 65 1 13 13 2 14 28
2017-2018 7 11 77 5 15 75 5 17 85 7 13 91
2018-2019 3 13 39 2 13,5 27 1 15 15 2 15 30
2019-2020 1 12 12 1 12,5 12,5 1 22 22 2 14,5 29

 

Source : Service départemental de l’agriculture, juillet 2020

C’est une activité qui est très peu pratiquée dans la commune au regard d’un certain nombre de contraintes liées à :

  • la faiblesse des ressources en eau (insuffisance des points d’eau) ;
  • la divagation des animaux ;
  • l’insuffisance des moyens techniques et financiers ;
  • l’insuffisance des subventions de la part de l’Etat ;
  • l’utilisation des produits chimiques prohibés.

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2 thoughts on “Un fort potentiel agricole

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